Secondaire

Activités clés en main

L'histoire en questions

Pour les élèves de la 3ᵉ année du secondaire

Durée approximative : 20 minutes

Domaine d’apprentissage lié : Univers social (Histoire du Québec et du Canada)

Les questions suivantes s’adressent aux élèves de la 3e année du secondaire. Classées par périodes historiques et réalités sociales, elles vous permettront de faire le pont entre les concepts vus en classe et les objets culturels provenant des collections de BAnQ.  Voici une occasion pour vos élèves d’enrichir leur compréhension de l’histoire du Québec et du Canada à travers la découverte et l’analyse d’objets culturels témoignant de leur époque.

Fiche d'activité éducative

Des origines à 1608 : L’expérience des Autochtones et le projet de colonie

Pour quelle principale raison chassait-on la baleine dans le fleuve et le golfe du Saint-Laurent?

Indice : C’était un besoin essentiel avant l’apparition de l’électricité.

Réponse

  • Titre : Chasseurs de baleines devant la fabrique d’huile de Pointe-Noire (baie de Sept-Îles)
  • Photographe : Non identifié
  • Date : vers 1910
  • Fonds : Collection Société historique du Golfe
  • Localisation du document original : BAnQ Sept-Îles
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Au 16e siècle, les baleines du golfe et du fleuve Saint-Laurent attirent de nombreux pêcheurs du Pays basque. Ceux-ci aménagent des installations pour dépecer les baleines capturées et faire fondre le gras de l’animal. Prisée en Europe, l’huile de baleine servait surtout de combustible pour les lampes. On s’en servait aussi dans la lubrification du cuir et dans la fabrication des peintures, des vernis et des savons.

Comme en témoigne cette photo, il y avait encore des chasseurs de baleines au 20e siècle. On y voit une baleine capturée et ramenée devant les installations d’une fabrique d’huile située dans la région de Sept-Îles. Entre 1905 et 1913, les chasseurs de cette entreprise norvégienne harponnaient environ 75 baleines par année.

Victimes d’une chasse commeriale intensive et en danger d’extinction, des espèces comme la baleine noire et le rorqual bleu sont désormais protégées.

Pour en savoir plus
  • Baleiniers basques : clique ici
  • Le site archéologique de l’usine baleinière de Sept-Iles (EaDo-b) : clique ici

1608-1760 : L’évolution de la société coloniale sous l’autorité de la métropole française

Pour quel motif l’esclave noire Marie-Josèphe Angélique est-elle condamnée à mort en juin 1734?

Indice : Ce type d’incident survenait fréquemment à cette époque étant donné le matériau de construction principal des bâtiments.

Réponse

  • Titre : Procès contre Marie-Josèphe-Angélique, née au Portugal, esclave noire de Thérèse de Couagne, veuve de Poulin de Francheville, et Claude Thibault, faux-saunier, accusés d’incendie criminel
  • Date : 11 avril 1734 – 21 juin 1734
  • Fonds : Fonds Juridiction royale de Montréal
  • Cote : TL4, S1, D4136
  • Lieu de conservation : BAnQ Vieux-Montréal
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Lors d’un des plus longs procès de l’histoire de la Nouvelle-France, l’esclave noire Marie-Josèphe-Angélique a été reconnue coupable d’avoir provoqué l’incendie qui a ravagé Montréal au printemps 1734. L’accusation repose alors sur une simple rumeur. Forcée d’avouer son crime sous la torture, elle est exécutée publiquement le 21 juin 1734.

Ce dossier de matière criminelle est composé de 263 documents en lien avec cette affaire : l’arrestation de l’esclave Marie-Josèphe-Angélique, 29 ans, et de son présumé complice Claude Thibault, accusés d’avoir mis le feu dans le pigeonnier de Thérèse de Couagne, lequel feu s’est propagé et a ravagé une partie de la ville de Montréal ; les divers interrogatoires de Marie-Josèphe-Angélique, vendue par un Flamand au sieur de Francheville neuf ans plus tôt; l’ordre d’écrou ; les requêtes pour faire entendre d’autres témoins; la sentence pour faire assigner Claude Thibault par un cri public et les confrontations de l’accusée avec les témoins, etc.

Pour en savoir plus
  • Les grands mystères de l’histoire canadienne : clique ici
  • Un des documents avec sa transcription : clique ici
Comment appelait-on les voyageurs français qui quittent la vallée du Saint-Laurent pour aller commercer avec les Autochtones sans autorisation officielle?

Indice : Ils étaient de véritables athlètes des forêts!

Réponse

  • Titre : Ordonnance de Louis de Buade, comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France, exigeant le retour de tous les coureurs de bois de la colonie
  • Créateur : Louis de Buade de Frontenac
  • Date : 27 septembre 1672
  • Fonds : Gouverneurs, Régime français
  • Localisation du document original : BAnQ Québec
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Le terme « coureur de bois » apparaît pour la première fois sous la plume du gouverneur Frontenac en 1672. Avec son langage volontiers imagé, le gouverneur de la Nouvelle-France désigne ainsi les voyageurs français qui quittent la vallée du Saint-Laurent pour aller commercer avec les Autochtones sans autorisation officielle. L’expression est reprise par le roi Louis XIV et le ministre Colbert, qui s’inquiètent du phénomène de contrebande et exigent des punitions sévères. Dès 1672, la peine infligée est le fouet pour une première offense et les galères en cas de récidive. Le nombre de ces coureurs de bois est tel que les autorités ne parviennent pas à enrayer les déplacements non autorisés hors de la colonie. Il faut dire que certaines d’entre elles – tel que Frontenac lui-même – participent à ce commerce illicite. En 1681, le roi proclame une amnistie pour ceux qui reviennent dans la colonie.

Pour en savoir plus
Vrai ou faux? Comme Québec, la ville de Montréal était protégée par des fortifications à l’époque de la Nouvelle-France.

Indice : Derrière l’hôtel de ville de Montréal, les promeneurs peuvent observer un muret long mais haut à peine comme deux marches d’escalier.

Réponse

  • Titre : Plan of the town and fortifications of Montreal or Ville Marie in Canada
  • Type de document : carte géographique
  • Éditeur : Thomas Jefferys (Londres)
  • Date : 1758
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Vrai. À partir de 1689 et pendant une cinquantaine d’années, Montréal était protégée par une palissade de bois. Celle-ci était moins solide que la pierre, et en plus on pouvait y mettre le feu. C’est pourquoi un chantier de fortifications de pierre est mis en branle à partir de 1717. Les travaux sont dirigés par l’ingénieur en chef de la colonie, Gaspard Chaussegros de Léry. Bâtir un tel édifice prenait beaucoup de temps (le chantier est achevé 27 ans plus tard, en 1744). On a notamment construit des bastions pour pouvoir mieux riposter aux attaques ennemies. Contrairement à celles de Québec, les fortifications de Montréal ont été démolies au début du 19e siècle parce qu’elles n’étaient plus utiles et gênaient l’accès aux terres agricoles situées à l’extérieur de l’enceinte.

Ce plan publié en 1758 représente la ville fortifiée de Montréal et ses environs. La zone correspond à peu près à ce que nous appelons le Vieux-Montréal aujourd’hui. Certains historiens l’ont surnommé spy map parce qu’il serait basé sur les observations d’un espion à Montréal avant la conquête de la colonie par les Britanniques en 1760.

Pour en savoir plus
  • Sur les traces de Montréal, ville fortifiée au XVIIIe siècle : clique ici

1791-1840 : Les revendications et les luttes nationales

Quelles localités reliait le premier chemin de fer construit sur le territoire québécois?

Indice : Ce chemin de fer permettait de relier la région montréalaise à la rivière Richelieu.

Réponse

  • Titre : Cérémonie du 100e anniversaire de la circulation du premier train entre Laprairie et Saint-Jean
  • Photographe : Conrad Poirier
  • Date : 18 juillet 1936
  • Fonds : Conrad Poirier
  • Localisation du document original : BAnQ Vieux-Montréal
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Le 21 juillet 1836 est inaugurée la toute première ligne de chemin de fer construite en territoire québécois. Sous le nom de Champlain & St. Lawrence Railroad, ce chemin de fer raccorde Saint-Jean-sur-Richelieu à Laprairie. Il n’existe pas encore de pont lui permettant de traverser le fleuve pour atteindre l’île de Montréal. La ligne permet cependant de relier la région montréalaise à la vallée de la rivière Hudson et à New York via le Richelieu et le lac Champlain, ce qui améliore grandement le déplacement des personnes et des marchandises.

La construction de ce premier chemin de fer est financée par des marchands montréalais, dont John Molson. Les voyageurs profiteront en grand nombre de ce nouveau moyen de transport, qui contribuera également au développement du tourisme. La ligne de chemin de fer, empruntée notamment par Charles Dickens, est vendue à la Compagnie du Grand Tronc en 1872.

Cette photographie a été prise lors de la cérémonie du 100e anniversaire du chemin de fer, en 1936.

Pour en savoir plus
Quelle île située dans le fleuve Saint-Laurent fut surnommée « l’île de la Quarantaine »?

Indice : Cette île fait partie de l’archipel de L’Isle-aux-Grues.

Réponse

  • Titre : Grosse Isle Quarantine
  • Créateur : Henri-Maurice Perrault (attribué à)
  • Date : 1889
  • Type de document : carte géographique
  • Fonds : Cour supérieure. District judiciaire de Montréal
  • Lieu de conservation : BAnQ Vieux-Montréal
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Aujourd’hui, nous savons tous ce que signifie « être en quarantaine » : être isolé des autres afin d’éviter la propagation des virus et de maladies infectieuses. C’est exactement l’objectif poursuivi par les autorités en faisant de la Grosse Île une île de quarantaine. Située en aval de la ville de Québec au milieu du fleuve Saint-Laurent, elle est un passage obligé pour environ quatre millions d’immigrants, entre les années 1832 et 1937. En 1847 seulement, quelque 100 000 Irlandais traversent l’océan à destination de Québec, bien souvent dans des conditions de vie misérables. Plusieurs succombaient alors aux maladies contagieuses comme le choléra et le typhus.

Cette carte géographique de 1889 montre tous les bâtiments de l’île, qui est divisée en trois secteurs : l’espace de la quarantaine, celui du personnel et celui de l’hôpital.

De nos jours, on peut visiter le magnifique lieu historique national de la Grosse-Île-et-le-Mémorial-des-Irlandais…sans même être obligé d’y rester 40 jours!

Pour en savoir plus
  • Lieu historique national de la Grosse-Île-et-le-Mémorial-des-Irlandais : clique ici
  • Grosse Île : une page d’histoire du Canada : clique ici
  • Autres images dans BAnQ numérique : clique ici
Je suis un combattant patriote capturé par l’armée britannique en 1838. La veille de ma pendaison à la prison du Pied-du-Courant, j’ai rédigé une lettre considérée comme mon testament politique. Qui suis-je?

Indice : Une artère principale de Montréal, près de l’ancienne prison du Pied-du-Courant, porte mon nom.

Réponse

  • Auteur : Chevalier de Lorimier
  • Type de document : lettre
  • Date : 14 février 1839
  • Lieu : Montréal (prison Pied-du-Courant)
  • Localisation du document original : BAnQ Rimouski Fonds : Séminaire Saint-Germain de Rimouski
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François-Marie-Thomas de Lorimier, plus connu sous le nom de Chevalier de Lorimier, est exécuté le 15 février 1839. Quelques heures avant sa pendaison, il rédige une lettre considérée aujourd’hui comme son testament politique. Notaire de métier, Chevalier de Lorimier s’engage jeune, vers 18 ans, dans la mouvance du Parti patriote. Dans les années 1820 et 1830, il appuie les demandes de réforme en faveur d’un gouvernement responsable. Entraîné dans l’insurrection armée de 1837, il s’exile aux États-Unis puis est capturé lors de l’insurrection avortée de Beauharnois, en novembre 1838.

La lettre qu’il rédige la veille de sa mort, à 11 h du soir, se termine par les mots suivants : « Pour [mes compatriotes], je meurs sur le gibet de la mort infâme du meurtrier, pour eux je me sépare de mes jeunes enfants, de mon épouse, sans autre appui que mon industrie et pour eux je meurs en m’écriant : Vive la liberté, Vive l’indépendance. »

Pour en savoir plus
  • L’histoire d’un document clandestin : clique ici
  • La biographie de Chevalier de Lorimier : clique ici
  • La retranscription de la lettre de Chevalier de Lorimier : clique ici
En quelle année l’esclavage a-t-il été aboli au Québec?

Indice : Ce fut 31 ans avant l’abolition de l’esclavage aux États-Unis par Abraham Lincoln.

Réponse

  • Titre : « To Be Sold, a Young Negro Lad »
  • Date : 7 avril 1791
  • Type de document : Annonce dans un journal
  • Journal : Quebec Herald
  • Localisation du document original : BAnQ Rosemont–La Petite-Patrie
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Comme plusieurs autres documents, cette annonce parue dans un journal de la ville de Québec témoigne de l’existence de l’esclavage au Québec au 18e siècle. Elle met en vente un esclave noir de 18 ou 19 ans, fort et en santé, sachant parler l’anglais, le français et l’allemand.

La première trace d’un esclave africain au Canada date de 1628 et fait référence à un dénommé Olivier Le Jeune. Contrairement à l’économie des Antilles, l’économie en Nouvelle-France ne repose pas sur l’esclavage, raison pour laquelle les esclaves y sont moins nombreux. Ces esclaves exécutent des travaux domestiques et résident surtout en milieu urbain. Certains sont d’origine africaine, d’autres, appelés Panis, sont autochtones. Au Canada, l’esclavage est officiellement aboli en 1834, en vertu d’une loi britannique visant les colonies.

Pour en savoir plus

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